VERSAILLES - Historique
Vive “la société des sciences morales , des lettres et des arts de seine et oise” peut-on chanter en 1834, alors qu’elle est fondée par Bouchitté , l’Abbé Caron, Baudry de Balzac afin que des hommes échangent leurs idées pour les enrichir! Edme Fontaine , un illustre membre de cette compagnie devait ” croquer” des dessins des séances de réflexion, d’attribution du prix de vertu…Dés l847, Les “Mémoires” de la société réunissent textes et œuvres des 139 “heureux” membres et de leurs amis des 14 sociétés correspondantes.
Dans des lieux , d’abord divers , puis dans des salons de la bibliothèque de la ville , ancien hôtel des affaires étrangères dont la construction est due à l’ingénieur géographe Berthier à la demande de Choiseul, l’Académie accueillait en son sein : Edouerd Charon, Pierre de Nolhac ( emblématique conservateur du château), le Général Hirschauer, Alexandre Millerand , la reine Amélie du Portugal, Victorien Sardoy, René Doumic et son gendre Louis Gillet , conservateur de l’Abbaye de Chaalis, le prince Roland Bonaparte, Gabriel Monod , Emile Bourgeois …. Très tôt l’Académie se dote d’une médaille commandée à Alphée Dubois avant que dans la seconde moitié du XXème siècle Pierre Bequet grave une nouvelle médaille aujourd’hui offerte aux conférenciers venus de l’extérieur faire partager leurs goûts et réflexions . Dès 1925 , la section musicale lance un programme de concerts qui alternent avec les conférences de belles personnalités parisiennes qui n’hésitent pas à faire le trajet depuis Paris telles Maurice Paléologue ,, André Maurois , Louis Halphen , Louis Hautecoeur et puis plus récemment Valéry Gicard d’Estaing , Maurice Schumann, E. Laboulaye, le professeur Robert Debré , Bersani de l’encyclopédie Universalis , Hélène Carrère d’Encausse …
Au XXIème siècle , l’Académie de Versailles compte 4O membres titulaires, des membres associés , est administrée par un conseil d’administration, dont le président a un mandat de 2 ans ; elle organise deux fois par mois des conférences ouvertes au public. L’éclectisme des thèmes est une ambition , certes facilitée par le voisinage de belles institutions. L’académie publie une revue annuelle ” revue d’histoire de Versailles et des Yvelines ” dont les auteurs sont des membres ou des personnalités extérieures , l’académie tient des samedis académiques réservés à ses membres. Sa vitalité , aussi encouragée par quelques-uns dont le Chancelier de l’Institut Edouard Bonnefous , l’a amenée à compter parmi les membres fondateurs de la CNA, a recevoir la CNA alors que le recteur Jean Imbert représentait l’Académie des sciences morales en 2OOO. Puissent ces réflexions ne pas apparaitre tel un satisfecit orgueilleux mais plus comme une volonté d’apparaitre à parité avec des compagnies sœurs plus vivantes , peut-être car si Versailles a l’atout d’être une capitale , dans les provinces les académies fédéreraient peut-être plus à l’instar de ” clubs” d’excellence? Mais l’Académie de Versailles est heureuse de la présence de ses membres divers , pleins de talents , et dont les discussions enrichissent ceux qui y participent ! N’est-ce pas cela la vocation de ses dames les Académies de La CNA?
Catherine LECOMTE